Collège Royal d’Enseignement Militaire Supérieur de Kénitra, école d’excellence

Le Collège Royal d’Enseignement Militaire Supérieur de Kénitra, école d’excellence.

Le Collège Royal d’Enseignement Militaire Supérieur (CREMS) est l’héritier de l’Ecole d’Etat-Major créée en 1964, à Kenitra, ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Rabat sur la côte atlantique. Le changement de dénomination date de l’année 2000 qui a vu la création du Cours Supérieur de Défense. Le collège regroupe aujourd’hui le Cours d’Etat-Major (CEM) et le Cour Supérieur de Défense (CSD). Le premier tient à la fois de notre Ecole d’Etat-Major (EEM) et de notre Cours Supérieur d’Etat-Major (CSEM), avec une différence notoire : il est interarmées. Le second revendique clairement la filiation avec notre Collège Interarmées de Défense.

La mission générale de l’ école est de préparer les officiers supérieurs d’état major à tenir des postes de responsabilité en développant chez eux, l’esprit et la compétence interarmées, l’aptitude à appliquer les principes de commandement et de gestion liés au domaine de la défense. L’école a également une mission induite dans le domaine de la préparation de l’avenir. C’est ainsi qu’elle joue un rôle moteur dans le domaine de la recherche et des études doctrinales. Le CREMS est commandée par un colonel-major qui dispose d’une quarantaine d’officiers supérieurs pour assurer sa mission d’enseignement. Elle est organisée autour de deux commandements de promotion qui regroupent l’encadrement de contact et les stagiaires du CEM et du CSD ; de trois départements qui sont le département d’enseignement opérationnel, le département d’enseignement général, et le département des techniques d’état-major et de communication. Cette structure est complétée par un cellule qui conçoit et réalise les cours par correspondance destinés à la préparation des candidats CEM et CSD.

La formation est centrée sur l’enseignement opérationnel qui vise à former des officiers aptes à participer à la planification et à la conduite d’opérations interarmées nationaux et multinationaux. L’armée marocaine est effectivement engagée sur plusieurs théâtres d’opération, au Kosovo au sein de la KFOR, en République de Côte d’Ivoire au sein de l’ONUCI et en République Démocratique du Congo au sein de la MONUC. Animé à la fois par une ambition régionale et la volonté d’être un acteur exemplaire de la communauté internationale, le Maroc s’attache à développer ses capacités dans le domaine du commandement en opérations. Cet enseignement repose sur des cours et conférences mais aussi sur des exercices qui permettent aux stagiaires d’acquérir les méthodes de raisonnement permettant la prise de décision au niveau opératif pour le CSD ; au niveau tactique pour le CEM. Le CREMS dispose d’un centre de simulation Janus remarquablement conçu qui permet de mettre en œuvre des exercices de conduite réalistes permettant d’appréhender la réalité du travail d’un état-major opérationnel et de tirer des enseignements dans le domaine de la manœuvre et des grandes fonctions opérationnelles.

L’enseignement général tient une place très importante. L’histoire militaire, l’étude des relations internationales et des ressorts géopolitiques, l’analyse des crises sont au cœur de cet enseignement qui permet aux stagiaires de disposer des connaissances nécessaires pour appréhender les grands problèmes contemporains et comprendre le monde d’aujourd’hui. De nombreux conférenciers marocains ou étrangers qui font autorité comme le géopoliticien Aymeric Chauprade participent à cet enseignement mais celui-ci laisse aussi une large part aux travaux individuels et collectifs restitués sous forme d’études et d’exposés qui permettent de former les stagiaires aux techniques d’expression orale et écrite et de parfaire leur capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction. Cette pédagogie trouve son aboutissement dans la rédaction d’un mémoire individuel qui est soutenu devant la promotion et un jury constitué de cadres de l’école.

Le Cours d’Etat-Major est le premier niveau de l’enseignement militaire supérieur qui a pour vocation de former des rédacteurs possédant une solide culture interarmes mais aussi des compétences interarmées qui leur permettront à terme d’assurer des fonctions de responsabilité. Le cours regroupe cette année 132 officiers qui appartiennent aux trois armées et à la gendarmerie dont 22 stagiaires étrangers principalement issus de l’Afrique subsaharienne.

Le Cours Supérieur de Défense est le second niveau de l’enseignement militaire supérieur qui a pour objectif de former les futurs hauts responsables des Forces Armées Royales. L’enseignement qui y est dispensé n’a rien à envier à celui qui est prodigué au CID français. La qualité du corps professoral et des officiers stagiaires, le niveau remarquable des intervenants extérieurs notamment des universitaires marocains, la modernité de la pédagogie, les moyens mis en oeuvre font du CSD un cours sans équivalent dans tout le Moyen Orient et l’Afrique, c’est la raison pour laquelle il intéresse de plus en plus de pays étrangers qui y trouvent un environnement favorable pour le perfectionnement de leurs élites militaires. Le CSD compte cette année 41 officiers du grade de lieutenant-colonel pour la majorité dont 17 stagiaires étrangers en provenance de l’Afrique francophone, du Moyen-Orient et du Maghreb.

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